Pavillon d'extravagances chez un mec hors-dinaire

mars 14, 2007
Hayat au Cybercafé des Papillons
J’aurais pu écrire aujourd’hui sur un sujet gai et dépourvu d’explosions et de mauvaises surprises. J’aurais pu parler, par exemple, d’un ministre (de communication) ému jusqu’aux larmes lors de l’avant-première du film. Ou peut-être d’une jeune radio qui voulait me faire croire que je leur ai envoyé un sms et qui voulait absolument m’offrir deux places de ciné ! à 7h30 du mat’.

Je décide aujourd’hui de basculer les nuages de ces ‘‘fables’’ pour vous narrer celle de mon amie… Hayat, elle est jeune, simple et utopiste. Elle regarde les gen(re)s défiler sans jamais leur parler… Son dada à elle, c’est justement scruter la nature et les belles choses. Elle éjacule de bonheur au simple regard d’un papillon.
En zappant avant son émission d’arcs-en-ciel, elle tombe sur un documentaire où un certain haut gradé faisait : ‘‘L’insécurité est triste et les prisons sont surbondées… On ne peut que gracier’’. Hayat ne comprend rien à part qu’elle ne retrouve plus son émission préférée. Elle décide donc, d’aller la télécharger au cybercafé du quartier S.M (Sweet Mankind). En arrivant, elle était encore entrain de chantonner quelque musique joviale. Le gérant du cyber l’invite gentiment à s’installer en lui offrant un café au lait. Elle connecte son poste à son site favori où elle découvre une nouvelle race de papillons, les lichénées rouges. Puis elle visionne la vidéo des vulcains entrain de butiner dans un champ fleuri. Hayat est satisfaite de ses trouvailles mais pas du café qui avait un goût curieusement amer. Elle se retourne et surprend le gérant entrain de gueuler au téléphone pendant qu’un client assourdissait la salle avec une musique gutturale. Hayat tente de replonger dans son univers virtuel avant de s’apercevoir que son poste a carrément été piraté… l’écran affiche d’effroyables images de violence et de brutalité. La jeune rêveuse est choquée, elle suffoque, prend son sac et court son cœur à la main. Cours, Hayat, Cours… mais pas loin car au milieu de toute cette crasse, le destin s’est permis une caresse. Les pendules s’arrêtent, la lichénée et le vulcain sont là, ils voltigent, ils s’approchent. Hayat sourit des yeux, elle n’aurait jamais imaginé qu’ils étaient aussi beaux (plus ‘‘poilus’’ que d’habitude, cela dit). Ils s’approchent encore… et s’explosent. BROOM…
Hayat a perdu son bras droit, son œil gauche et sa joie de vivre.

Elle est jeune, simple et fataliste. Elle regarde les gen(re)s défiler avec beaucoup de haine… Son dada à elle, c’est la noirceur… Mais elle tient à sa vie et à sa mort parce qu’elle se nomme Hayat, comme nous tous !
La vie est belle et sécurisée.
posted by O.B @ 3:52 PM  
3 Comments:
  • At 15:02, Anonymous Anonyme said…

    Je suis sans voix... J'aime tellement ton texte, ...et la vie.
    A très vite

     
  • At 22:05, Anonymous Anonyme said…

    Très lucide et plein de sens. Je ne vois pas qu’est ce que je peux rajouter.
    Merci O.B. Merci !

     
  • At 12:02, Blogger Nabil said…

    salut , petite PUB pour un nouveau forum marocain (encourageons l'effort :) )

    http://visite.mon forum.com

    L'info qui décoiffe !!!

     
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